La France contre les robots de Georges Bernanos

Présentation de l’auteur :

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Un demi-siècle après sa parution, ce pamphlet reste d’une incroyable actualité. Cette apologie de la Liberté est un défi jeté aux idolâtries du profit et de la force. Georges Bernanos, dans une violente critique de la société industrielle, s’adresse à la « France Immortelle » face à la « France périssable », celle des combinaisons politiques et des partis. L’auteur y estime que le progrès technique forcené limite la liberté humaine.

Bernanos conteste l’idée selon laquelle la libre entreprise conduirait automatiquement au bonheur de l’humanité. En effet, selon lui, « il y aura toujours plus à gagner à satisfaire les vices de l’homme que ses besoins ». Il explique ainsi qu’« un jour, on plongera dans la ruine du jour au lendemain des familles entières parce qu’à des milliers de kilomètres pourra être produite la même chose pour deux centimes de moins à la tonne » ; une étonnante préfiguration de ce que seront les délocalisations quarante ans plus tard !

Bernanos prédit également une révolte des élans généreux de la jeunesse contre une société trop matérialiste où ceux-ci ne peuvent s’exprimer, et cela plus de vingt ans avant la contestation de la société de consommation, qui sera l’un des aspects de Mai 1968.

Ici, on sent en permanence le courage, la loyauté, la rectitude du jugement qui ont permis à Bernanos de se tenir toujours au niveau de l’histoire de son temps et de faire toujours les bons choix : contre le clergé assassin de la guerre d’Espagne, contre les dictatures, contre la collaboration, pour la résistance, pour la rectitude du cœur et du jugement.

Cette polémique engagée contre la « société des machines » est un cri, un appel très moderne et même futuriste à la construction d’une société où il serait possible de mener une vie digne de l’être humain.

Mon avis :

Tout d’abord je souhaite remercier Babelio et la maison d’éditions Le Castor Astral qui m’ont permis via l’opération Masse Critique, de découvrir ce livre !

Et j’en suis très heureuse car ce livre est une vrai pépite ! En effet il faut remettre les choses dans le contexte, Georges Bernanos, qui a écrit ce livre il y a plus de 60 ans maintenant, dépeint ici un tableau visionnaire pour son époque car lorsqu’on lit son oeuvre on s’aperçoit qu’il avait prédit une grande partie de notre société actuelle au sujet notamment de la liberté. 

Par exemple il s’insurge devant le fait que les criminels à l’époque devaient laisser leur empreintes, et aujourd’hui on sait qu’il n’y a plus qu’eux, puisque pour faire une carte d’identité nous devons systématiquement désormais laissé nos empreintes.

L’ensemble du livre est ainsi, l’auteur nous relate des événements de son temps qui le choque ou qu’il analyse et lorsque nous faisons le parallèle avec notre vie actuelle on s’aperçoit qu’il avait vu juste il y a plus de 60 ans.

Bien qu’un essai, la lecture n’est pas trop compliquée, elle est accessible à tous. Même si effectivement l’auteur fait certaine fois des références à des faits historiques, celui qui ne les connait pas, pourrait sans même aller s’informer, comprendre ce dont il s’agit. Des  mots techniques sont présents mais sans la compréhension de ceux-ci, le lecteur peux également comprendre le sens du reste car en général l’auteur vulgarise la notion.

Enfin j’ai beaucoup aimé la préface de Pierre-Louis Basse, qui introduit de manière fort intéressante cet ouvrage.

Enfin pour conclure, je pense que vous l’aurez compris, j’ai beaucoup apprécié ce livre qui comme 1984 de Georges Orwell fait pour moi partie des livres d’anticipation tristement devenus réalités …

 

Ma note :

17/20

 

 

   

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